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  • voiliershazzan

Mexico, côté rebelle

D'abord il faut savoir que l'on manifeste beaucoup à Mexico, je crois bien que chaque fois que nous avons arpenté le centre ville, nous avons croisé soit une manifestation, soit vu des attroupements brandissant des pancartes de protestation...

Alors, nous allons tenté au travers de quelques exemples de vous faire découvrir ce côté rebelle de Mexico.


Nous allons commencer par faire un petit tour dans Mexico en nous rendant dans un lieu alterno-politico-poético-socio-revolutiono-un-peu-tout-à-la-fois, la Burra Blanca, où deux jeunes étudiants nous ont recommandé de nous rendre à la Place des 3 Cultures, un site (non référencé dans les guides touristiques) hautement emblématique de la contestation à Mexico.


Puis nous irons aussi faire un tour à la "Glorietta des femmes qui luttent", un lieu qui montre ce qui se joue en ce moment au Mexique en terme de réappropriation culturelle et de défense des droits des femmes.


Et puis comment évoquer le côté engagé de Mexico sans parler de Frida Kahlo et de son époux le muraliste Diego Rivera ?



Qui pourrait arriver à la Burra Blanca par hasard ?

Au Guatemala, nous avons rencontré deux français qui voyageaient autour du monde. Attablés avec notre amie Cathy, nous les entendions essayer de se dépatouiller pour trouver un bus et changer leur réservation d'hôtel car leur précédent transport avait pris plus de temps que prévu. Nous leur avons proposé notre aide et de fil en aiguille nous avons pris un pot ensemble. Ils revenaient du Mexique et quand ils sont su que je faisais du slam, ils m'ont aussitôt parlé d'un endroit où nous rendre à Mexico pour écouter et peut-être dire de la poésie.


Et nous voilà à la Burra Blanca

Un lieu anticapitaliste...

Il s'agissait d'un lieu pour le moins alternatif, un lieu dont "les objectifs sont de soutenir de diverses manières les luttes de la société sans visées partisanes, de promouvoir des projets productifs alternatifs au capitalisme, d'être un centre de loisirs pour la classe ouvrière et de diffuser les expressions culturelles du peuple d'en bas."



...au dessus d'une banque d'affaires

Hasard ou joli pied de nez, la Burra Blanca, un lieu anticapitaliste s'il en est, surplombe l'enseigne d'une grande banque internationale.





Bière ou Pulque, il faut choisir

Nous arrivons en début de soirée et nous nous installons tranquillement devant une petite bière du format habituel au Mexique : 75 cl ! Nous n'avons pas osé commandé de pulque, cette boisson fermentée faite à base d'agaves, une boisson traditionnelle interdite par les colons espagnols car utilisée non seulement pour les femmes enceintes, les enfants et les personnes âgées mais aussi dans le cadre des rites religieux. Nous avons clairement remarqué que cette boisson est proposée dans les lieux où une forme ou une autre de contestation s'exprime, elle nous a semblé symbolique d'une volonté de réappropriation culturelle.


Et comme par hasard, on rencontre un poète

Salle comble, alors deux jeunes garçons nous demandent de s'assoir à notre table, et hasard ou coïncidence, l'un est poète… et bla bla bla et bla bla bla, nous lions connaissance et leur demandons de nous citer chacun 3 choses à voir, manger, boire à Mexico, les 3 choses qui pour eux sont les plus emblématiques de Mexico mais généralement peu ou pas expérimentées par les étrangers. Le premier lieu qu'ils nous citent est La place des 3 Cultures.


Oreilles fragiles, s'abstenir

Mais avant de vous propulser jusqu'à cette place, je ne résiste pas au plaisir de vous faire écouter le groupe qui a pris possession de la scène en fin de soirée !

Ah oui, vous aussi, vous trouvez que Sombrero Viejo chante faux ?


Et bien sachez, que c'est exactement comme cela que ça se chante ! Peut-être une forme de contestation cachée, je ne sais pas mais on peut très bien l'imaginer !



La place des 3 cultures : un condensé d'histoire

Nous voilà arrivés à Tlatelolco ; ici peu de touristes... et pourtant, ce lieu est emblématique pour les mexicains car s'y sont déroulés des événements qui en disent long sur l'histoire de Mexico.


Culture 1 : les Aztèques

Une importante place de marché aztèque

Ce lieu accueillait à l'époque aztèque l'un des plus grands marchés de la région (certains disent même du pays) qui fournissait aux habitants de la vallée de Mexico des marchandises diverses en provenance de toute la Mésoamérique.


On peut facilement s'imaginer l'importance de cette place commerciale au vue des vestiges préhispaniques (pyramides, bâtiments) encore présents.



Culture 2 : les Espagnols

L'église construite avec les pierres des temples aztèques

En 1521, c'est à cet endroit même que l'empereur Cuauhtémoc et ses partisans ont été battus puis exécutés par l'espagnol Hernan Cortés à l'issue d'un siège et de batailles acharnées. La mort du dernier empereur aztèque a sonné la fin de cette civilisation et la colonisation par les espagnols. Ces derniers, pour bien marquer leur victoire, ont démoli les bâtiments aztèques et avec les pierres récupérées, ils ont construit à quelques mètres... l'église de Santiago et le collège impérial de la Sainte-croix...


Même si on peut lire sur une plaque commémorative "Ni un triomphe, ni une déroute mais la douloureuse naissance d'un pays métissé qui est le Mexique d'aujourd'hui", nous avons plutôt eu le sentiment que les Mexicains souhaitaient réhabiliter leur culture ancestrale et que les espagnols étaient souvent vu plus comme des colonisateurs que comme les fondateurs d'un Mexique moderne et métissé.


Culture 3 : Le Mexique moderne

Ce Mexique moderne est symbolisé par la bâtiment qui abrite le Memorial del 68 et le Centre culturel universitaire et de l'Université Nationale autonome du Mexique.

La devise au fronton du musée "Ni pardon, ni oubli"

Ce mémorial del 68 retrace une tragédie qui s'est déroulée en 1968. Le président en place Gustavo Díaz Ordaz voyait d'un très mauvais œil, à la veille de l'ouverture des Jeux Olympiques, la vague de manifestations qui dénonçait la corruption politique et l'autoritarisme de son gouvernement. Souhaitant montrer une image "positive" de son pays, il a décidé de tuer au sens propre du terme cette rébellion.



On voit encore les impacts de balle à hauteur d'homme

Le 2 octobre 1968, les manifestants, entourés d'un cordon de police, étaient nombreux sur la place. Tout d'un coup, des tirs ont retenti. Les forces de l'ordre, se sentant attaquées, ont aussitôt ouvert le feu sur les manifestants. Si les chiffres officiels font état d'une vingtaine de blessés et de 4 morts, la réalité se situe bien au delà (de 130 à 300 morts selon les sources). Le journaliste Fernand Choisel témoigne «Il y avait un monde fou sur la place (…) d'un seul coup je vois arriver un hélico équipé de mitrailleuses qui arrosent la foule sans sommation (…) Je suis avec les étudiants, ils sont interrogés, je ne comprends pas ce qu'ils disent et ils sont tués à bout portant devant nous. Arrive mon tour, j'ai ma carte de presse dans la bouche et le milicien n'a pas tiré.»




Aux camarades tombés le 2 octobre 1968 sur cette place

Pendant longtemps, le rôle du pouvoir de l'époque dans ce massacre a été tu malgré les nombreux témoignages des manifestants mais aussi des quelques journalistes sur place.


La déclassification d'un certain nombre de documents de l'époque semble corroborer la thèse selon laquelle c'est le président qui aurait ordonné à des paramilitaires de s'infiltrer dans la manifestation ou de se placer sur les toits des immeubles pour déclencher des tirs et provoquer ce massacre, peut-être avec l'aval de la CIA.


En 2002, le premier ministre au moment du massacre a du comparaître pour génocide, mais il a, après des années, été relaxé.



Le musée Mémorial del 68 retrace les minutes des événements, diffuse le film d'un interrogatoire de Gustavo Díaz Ordaz et propose de nombreuses pièces (tracts, photos, journaux, films ...) concernant ce massacre mais aussi les manifestations de 68 dans plusieurs pays du monde, dont la France. Pour beaucoup, ce massacre a finalement enclenché le lent processus qui a permis au pays d'évoluer vers la démocratie.


Pour en savoir plus :


La glorieta des femmes qui luttent

Il me semble que l'histoire de ce lieu est assez symbolique de ce qui se joue au Mexique. Une statue de Christophe Colomb, symbole du colonialisme, est prise pour cible par les forces de contestations du pays (communautés indigènes, altermondialistes, anarchistes, féministes...). Devant la persistance et l'amplification des actions contre ce monument, le gouvernement décide de retirer la statue pour motif de restauration et de la réimplanter (peut-être) dans un lieu plus "accueillant". Il est alors décidé de remplacer Christophe Colomb par une reproduction d'une statue de la Jeune femme d'Amayac, une indigène. Mais entre temps, des groupes de femmes militantes investissent le lieu pour dénoncer les féminicides tant ceux perpétrés pendant la colonisation que ceux qui perdurent toujours dans le pays. Elles y ont installé une statue d'une femme au poing levé, signe de contestation. Le gouvernement a renoncé à sa statue de la Joven d'Amayac et le lieu est devenu "La glorieta de las mujeres que luchan"... plus d'explications ci dessous


L'histoire de la Glorieta en détail

Le monument de Colomb et le jour de la Race contestés Jusqu'en 2020, une statue de Christophe Colomb trônait sur l'une des plus grandes avenues de Mexico, el Paseo Reforma. Sur son piédestal de 3 mètres de hauteur, il surplombait 4 autres personnages symbolisant non seulement la "découverte" du Mexique mais aussi ce qui s'en suivit : la conquête « légitime » des terres nouvelles au nom de Dieu et du monarque espagnol, l’évangélisation des natifs et la colonisation. Depuis 1928, chaque 12 octobre on fêtait au Mexique (comme dans plusieurs pays d'Amérique Centrale et du Sud) le Dia de la Raza qui célébrait l’arrivée de Colomb et la fusion des races indienne et européenne. Mais au fil du temps, les peuples indigènes du Mexique ont de plus en plus contesté ce jour de la Race, en boycottant les commémorations et en organisant des contre-manisfestations. En 1989, une gerbe de fleurs déposée au pied de Colomb a été déplacée par un militant devant la statue de Cuauhtémoc , l'empereur qui assura la défense de Mexico pendant le siège de Tenochtitlan en 1521 (vous savez celui qui a été tué à la place des 3 Cultures) et dont la statue fut érigée en 1887 ; l'année suivante, les gerbes furent brûlées. La statue de Colomb est retiré en 2020.... officiellement pour restauration En 1992, lors des commémorations du Vᵉ centenaire de la Découverte, la contestation contre ce jour de la Race monte d'un cran. À Mexico, 25 000 personnes parties depuis la Place des Trois Cultures (tiens, encore elle !) accrochent à la statue de Colomb un drap blanc portant la mention « Cinquième centenaire des massacres d’Indiens » et taguent le monument : «Répudiation du conquistador, Respect aux Indiens, Christophe Colomb au poteau d’exécution, 500 ans de résistance indigène». Les dirigeants du Parti écologique rédigent une demande officielle au gouvernement de la ville pour faire enlever la statue. Le monument de Colomb est ensuite régulièrement pris pour cible par de nombreux groupes parmi lesquels depuis 2019 des groupes féministes dénonçant le sexisme structurel et les viols commis par les Européens sur les jeunes femmes indigènes depuis la "découverte". La statue a été retirée en octobre 2020, officiellement pour restauration, officieusement pour la préserver d’une destruction prochaine annoncée par le mouvement « Nous allons le faire tomber ». Le jour de la Race s'appelle désormais Journée de la Nation Pluriculturelle (Día de Respeto a la Diversidad Cultural).

Des groupes de défense des femmes investissent les lieux Le 25 septembre 2021, dès 5 heures du matin, des femmes sont arrivées sur le Paseo de la Reforma et ont investi le lieu en installant une première silhouette en bois d'une femme au poing levé, remplacée par une silhouette en acier le 5 mars.

Un projet du gouvernement d'installer une reproduction d'une statue indigène
En 2021, le gouvernement a annoncé qu'il prévoyait d'installer une reproduction de 6 mètres de hauteur d’une statue d’origine olmèque, la Joven de Amayac à la place laissée vacante sur le piédestal en arguant que cela répondait aux souhaits des indigènes et en particulier des femmes indigènes. Pour info, cette statue de la Jeune femme de Amayac , découverte en 2020 par des paysans dans la région de Veracruz, représente selon les sources soit la déesse Teem de la fertilité et de la terre soit une jeune gouvernante de l’élite locale de la fin du XVe siècle.

Le lieu devient La glorieta des femmes qui luttent
Le 25 novembre 2021, une première "corde à linge" avec des feuilles de papier a été tendue pour que les femmes puissent y écrire leur témoignage. Mais le lendemain, le gouvernement l'a jetée à terre et l'a déchirée. Mais les femmes ont résisté et en septembre 2022, elles ont inauguré le jardin "Somos Mémoria" où elles ont planté une croix rose pour rendre visibles et se souvenir des victimes de féminicides et pour dénoncer les carences des autorités sur ce sujet.

Pour ces militantes, cet espace reconnaît toutes les identités et toutes les luttes. "La Glorieta est un espace dédié aux femmes qui recherchent et traquent les corps que la violence d'État nous a enlevés ; aux mères qui luttent pour que justice soit rendue à leurs filles victimes de féminicides et qui, ce faisant, sont violées ; aux défenseuses de l'eau et du territoire qui sont assassinées, emprisonnées et agressées parce qu'elles luttent pour la vie ; aux femmes afro-mexicaines qui sont invisibles", déclare l'une des femmes du mouvement "Antimonumenta". Une clôture noire qui entoure la jeune fille au poing levé est remplie de noms : "Tout le monde a peint ici, les mères à la recherche d'enfants disparus, les mères de féminicides, et même les femmes indigènes avec lesquelles nous partageons la lutte".
Finalement à l'issue d'un dialogue entre des fonctionnaires du gouvernement de Mexico et des représentants de la Glorieta de las Mujeres que Luchan, un accord a été conclu pour que la Glorieta ne soit pas enlevée. Elle est resté sur le Paseo de la Reforma et la sculpture de "La Joven de Amajac" ne n'a pas été installée.

Frida Kahlo : une artiste libre et engagée


Je crois que Frida Kahlo est l'artiste mexicaine la plus connue en France et probablement dans le monde. Ses œuvres, parmi lesquels beaucoup d'autoportraits, sont inspirées de l'art populaire mexicain avec un côté naïf et un certain réalisme « On pensait que j’étais surréaliste, mais ce n’était pas le cas. Je n’ai jamais peint mes rêves. J’ai peint ma réalité » .


Ses toiles sont colorées, fleuries mais les thèmes peuvent être sombres voir lugubres car ils sont le reflet des souffrances qu'elle a endurées tout au long de sa vie (poliomyélite qui l'a fait boiter depuis son enfance, problème de santé suite à un accident de bus qui l'a contrainte à porter des corsets, infidélités à répétition de son mari Diego Rivera, impossibilité d'être mère).


Les premiers mots qui me viennent en évoquant Frida Kahlo sont douleurs et courage mais aussi liberté et engagement.


En femme libre, elle a brisé de nombreux tabous au travers de sa peinture, la nudité dans sa vérité avec les poils, les cicatrices, les fausses couches, autant de sujets qui étaient peu abordés à l'époque même dans l'art... Elle a toujours défendu la condition des femmes en s'attaquant aux codes : elle s’est habillée dans des tenues traditionnellement réservés aux hommes, elle a fumé, bu et affirmé une sexualité libérée.



Elle était aussi une femme engagée politiquement ;en 1928, elle s'est inscrite au Parti Communiste Mexicain et a côtoyé de près Leon Trotsky lorsqu’il vivait au Mexique.


Pour voir ses œuvres et un aperçu de sa vie, je vous recommande le lien suivant qui vous proposera de bien meilleures photos que celles que nous avons "volées" dans sa maison musée de Coyoacan, la Villa Azul https://www.beauxarts.com/grand-format/frida-kahlo-en-2-minutes/

Pour en savoir plus sur sa relation avec Diego Rivera c'est ici https://www.beauxarts.com/grand-format/frida-kahlo-diego-rivera-une-legende-mexicaine/



Diego Rivera : un muraliste qui met son art au service de ses idées

Diego Rivera (1886-1957) est un muraliste, c'est à dire un artiste qui réalise de grandes fresques murales. Cet art est très développé et historique au Mexique, il semblerait qu'il remonte à l'époque aztèque et d'ailleurs de nombreux graffs absolument magnifiques ornent les murs et les toits de Mexico city. Le style de Diego Rivera s'appuie autant sur les traditions indigènes et noires du Mexique que sur les techniques de l’impressionnisme, le postimpressionnisme et le cubisme acquises lors d'un voyage en Europe.


Diego Rivera, fondateur du parti communiste mexicain (dont il a été plus tard exclu) utilise son art à des fins d'éducation populaire (ou de propagande selon le point de vue que l'on adopte !). Nous avons pu nous plonger dans une de ses œuvres grâce à un petit papy qui, pendant plus d'une heure, nous a décrypté l'une de ses fresques présentées au Palais des Beaux Arts, celle de L'Homme au croisement.


Cette fresque avait été peinte à l'origine pour le Rockefeller Center à New York. Rivera en était au 2/3 de sa fresque quand les Rockefellers protestèrent contre une image de Lénine dans sa peinture. Rivera proposa d'ajouter le portrait de George Washington à sa fresque, mais ce compromis fut refusé et Rivera décida de renoncer à la commande et de détruire la fresque. Des photos furent prises en douce avant le recouvrement en blanc... du coup Rivera a partir de ces photos et de croquis a repeint son œuvre au Mexique à plus petite échelle mais quand même au format impressionnant de 11,8m sur 4,5m. Il en a profité pour la renommer L'homme contrôleur de l'univers.


Cette fresque est divisée en trois parties, séparées entre elles par deux grandes loupes inclinées et deux piliers de la coursive du premier étage du Palais des Beaux Arts


Décryptage de la fresque ci dessous

Partie Gauche
Cette partie symbolise le monde capitaliste. Une statue antique semble nous rappeler les origines de nos sociétés et les mains coupées symboliser la chute des idoles qui deviennent impuissantes.
Elle met en scène des enfants qui semblent réagir différemment selon leur couleur de peau (dubitatifs ou enthousiastes). Tout à gauche, Darwin nous confronte à sa théorie de l'évolution (un bébé tient la main d'un singe) et nous rappelle ainsi que, quelque soit notre couleur de peau, nous avons la même origine. La radiographie d'un homme de couleur confirme que nous n'avons pas à faire de différences car nous sommes tous identiques à l'intérieur. On peut aussi penser que Darwin symbolise le développement de la science et de la technologie. On notera aussi des manifestations ouvrières (faisant référence aux manifestations pacifiques d'ouvriers new-yorkais contre le New Deal « we want work, not charity ») manifestations réprimées violemment par la force. Tout en haut, une référence à la guerre 14-18.

Partie Centrale
Au centre, nous voyons l'homme qui conduit l'univers aidé en cela par la technologie et la science (éléments au dessus de l'homme) et par la nature (éléments en dessous d'e l'homme). Toutefois, on peut constater que la nature montre des signes de pollution (un effet de la sur-production capitaliste ?). La boule centrale représentent selon les sources soit les indicateurs d'aide au pilotage soit les éléments (atomes d’oxygène, d’azote et d’hydrogène) symbolisant peut-être le pouvoir atomique.
Les 4 "ailes" sont aussi symboliques de l'infiniment petit à l'infiniment grand. En haut à gauche, la vie microscopique avec les cellules novices qui semble dire que le monde capitaliste est malade (tuberculose, syphilis...) En bas à gauche, le système solaire, les galaxies, l'énergie solaire. En haut à droite, les galaxies avec l'étoile bolchevique sur fond de faucille et marteau. En bas à gauche, la vie microscopique avec les cellules saines et la procréation.
Entre les ailes de gauche, des femmes de la Jet Set jouent au cartes en trichant (symbole de la corruption) et des hommes dont Rockfeller s'enivrent... pendant que dans la rue la police repousse violemment les manifestants.
Entre les ailes de droite, on voit Lénine unissant les mains des peuples, des femmes de toutes couleur en forme et sportives et en haut Mao et la révolution.

Partie Droite
Cette partie symbolise le monde socialiste. Une statue représente le nazisme avec la tête tranchée, la tête servant de siège aux travailleurs. De gauche à droite, Trotsky, Jay Lovestone, Engels et Marx portent une bannière (« Workers of the world unite in the IVth international ») invitant en plusieurs langues à l'unité des travailleurs du monde. En haut des hommes et des femmes devant le tombeau de Lénine. On remarque aussi que les femmes dans ce monde socialiste sont des sportives en bonne santé.



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