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Perou #1 : Cusco

  • voiliershazzan
  • 22 sept. 2024
  • 5 min de lecture

Le Pérou ! Nous voilà donc arrivés au pays des Incas, du Machu-Pichu, du fameux lac Titicaca et des énigmatiques géoglyphes de Nazca ! Nous sommes impatients de découvrir ce pays mythique et c’est tout excités que nous atterrissons à Cusco, notre camp de base pour visiter ce que nous considérons à ce moment-là, comme le top du top du Pérou :  la vallée des Incas et le Machu Pichu !  En effet, nous ignorons encore à ce moment-là, que le Pérou est un pays riche d’une très longue histoire et de peuples bien plus anciens que les Incas, que le Pérou des bords de mer est bien différent de celui des montagnes… Nous ignorons encore que les paysages de la Cordillera Blanca vont nous époustoufler et certaines visites nous plonger dans des univers inconnus et parfois un peu flippants !


Ah bon, il faut s’acclimater à l’altitude ???

Première étape Cusco… ce qui d’un point de vue acclimatation à l’altitude n’est vraiment pas la meilleure idée car la ville est juchée à 3500 mètres !



Nous le savions mais nous avons pourtant fait sciemment ce choix car d’une part nous sommes déjà en septembre et il est grand temps de s’y rendre si nous voulons avoir une chance de voir le Machu-Pichu sous le soleil et d’autre part, comment résister à l’idée d’y fêter jour pour jour nos 45 ans de mariage ! 



Nous avons donc réservé notre visite pour le 29 septembre ce qui nous laisse 10 jours sur place pour nous accoutumer à l’altitude et en savoir plus sur ce peuple Inca, un peuple connu du monde entier bien qu’il n’ait régné qu’une centaine d’années !



Problème local, solution locale !
Problème local, solution locale !

Mais, dès la descente de l’avion, je suis prise de vertiges et pour ne pas ne pas m’étaler comme un phoque haletant sur le sol, je dois marcher encore plus doucement que d’habitude (c’est vous dire, un escargot aurait eu toutes ses chances de me doubler)  !  


Problème local, solution locale : le propriétaire du très modeste logement que nous avons réservé me donne des sachets de feuilles de coca dont l’infusion va un peu me soulager. 


Rassurez-vous, je n’ai pas vu ni lama rose ni vigogne multicolore, pas plus ce jour-là que quand j’ai carrément mâché des feuilles séchées plus tard pendant notre séjour pour retrouver de l’énergie après une ascension épuisante !



 

Balade en ville : la vie d’hier et d’aujourd’hui

Nous avons pris le temps de visiter la ville de Cusco, la ville considérée comme le nombril du monde par les Incas (désolée pour les habitants de Pougne-Hérisson !!!) et de surcroit, une ville classée au patrimoine mondial de l’Unesco.


Nous avons beaucoup traînassé sur la Plaza de Armas, sillonné les allées des marchés locaux, découvert l’artisanat local et la gastronomie, mais aussi arpenté les rues en tuk-tuk, en taxi et à pied  bien sûr le tout émaillé de visites : élevage d’alpagas, édifices religieux , musées parmi lesquels le fameux musée d’art précolombien qui regorge d’objets des peuples incas et pré-incas (Mochika, Humaya, Casma, Huari, Chimu), sans oublier le pittoresque musée du coca !




Parmi les choses qui nous ont vraiment marquées : la pierre aux douze angles et le quipo.


La pierre aux 12 angles : une merveille architecturale

L'un des murs de l'ancien Palais de l’Inca Roca (1350-1380) intégrait une pierre remarquable de plus 6 tonnes qui avait la particularité d'avoir 12 angles. Aujourd'hui, ce qui reste de ce mur, sert de soubassement au Palais Épiscopal de Cusco et cette fameuse pierre est toujours visible. Elle est tellement bien imbriquée à ses voisines et ce sans aucun mortier ni ciment, qu'il serait impossible de glisser une feuille de papier à cigarette sur son pourtour. Cette prouesse est à mettre en perspective avec le fait que les Incas ne maîtrisaient pas le fer : ils utilisaient des outils de bronze, cuivre ou pierre, des coins de bois secs qu’ils mouillaient pour les faire gonfler afin de fracturer la roche ainsi que des abrasifs naturels comme le sable pour le polissage.



Ce mur, comme tous les murs Incas, est un véritable puzzle ne suivant absolument pas une géométrie rectiligne. Il a résisté à 7 siècles avec leurs lots d’intempéries et de séismes ce qui vaut à la pierre aux douze angles d’être devenue le symbole du savoir-faire architectural des Incas.

 

Le quipo :  la mémoire sans l’écriture

Le quipo est un objet fait de cordelettes qui permettaient aux Incas de mémoriser et transmettre des informations très diverses au travers d’un système de nœuds et de couleurs, un système dont on est bien loin d’avoir totalement compris le fonctionnement.  



Il aurait été utilisé

  • dans la vie quotidienne : mémorisation des messages remis aux coursiers, gestion du patrimoine et des affaires...

  • pour la gestion de l’empire : administration, recensement, perception des impôts, livre d’histoire, archives de l’empire, recueil des lois, des rites religieux…



En savoir plus :


Mais pourquoi les étrangers boudent-ils les déjeuners au marché ?

Nous avons aussi découvert la gastronomie locale en déjeunant dans des marchés populaires.


La nourriture y est excellente, faite maison et sur place devant le client assis à un comptoir qui fait le tour de la micro-cuisine!


Le menu soupe/plat/boisson ne coûte que quelques euros,



On y trouve aussi des stands de jus de fruits et légumes frais, faits minute qui sont une véritable tuerie !


Je ne comprends pas pourquoi nous y étions souvent les seuls étrangers quand on sait que les restaurants touristiques du centre proposent des plats à 15 ou 20 euros...


Vous préférez manger ou costumer le cochon d’inde ?

Le plus surprenant en termes de découverte culinaire a probablement été le plat de mon repas d’anniversaire : du cochon d’inde ici appelé cuyi ! Bon, pour ne rien vous cacher, c'est quand même assez sec !  


Dégustation de cochon d'inde... le restau spécialisé et son stock vivant



Le cochon d’inde est un animal emblématique au Pérou. Déjà, il est considéré comme un mets de choix dont l’état promeut l’élevage et la consommation car il est une source de protéines peu grasse. De fait, de nombreuses familles élèvent elles-même des cochons d'inde non pas pour les voir tourner dans une roue comme un animal de compagnie mais bel et bien pour accompagner les repas les plus festifs !


De plus, ce petit animal est célébré le deuxième vendredi d’octobre dans tout le pays, une journée où se tiennent de nombreux concours : concours de cuisine, courses de vitesse et concours d'élevage, version péruvienne du concours général agricole qui consacre la plus belle vache au Salon de l’agriculture de Paris



Mais le plus fun est la Cuyi Fashion qui voit concourir le cochon d’inde et son propriétaire vêtus de costume traditionnel !!!



Notre guide Noémi était toute fière de nous montrer la photo célébrant sa victoire à la dernière Cuyi Fashion de Cusco...



...mais quand nous lui avons demandé si elle avait toujours l’animal, elle a paru très surprise : bien sûr que non, gagnant ou pas, il était passé à la casserole !

 


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© 2021 Voilier Shazzan

Crédit photo : Equipage Shazzan, Machin Truc, Violaine Parcot,

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