Une fois nos enfants rentrés en France, nous avons hissé les voiles direction Les Sables-d'Olonne car il était important pour nous que nos familles et amis d'enfance rencontrent notre Shazzan... soit un périple de plus de 2 000 Milles Nautiques (1 mille =1.852 km) à 2 avec des escales à Cadix, Porto et Vigo.
Que dire, sinon que malgré le bizutage de Neptune, d'Eole et de Monsieur Venturi (celui qui fait de l'effet!), ce ne fut que du bonheur et un désir encore accru de vivre en mer !
Neptune et Éole : un binôme pour nous aguerrir
Des offrandes à ne pas négliger
Ces dieux sont les plus chouchoutés par les navigateurs, on les remercie par une rasade de rhum à chaque occasion : lors des rites traditionnels comme le passage de la ligne (à la base l'équateur mais aussi appliqué par certains plus prudents pour les tropiques !), la cérémonie du macoui mais aussi lors des événements qu'un capitaine probablement déshydraté considère comme une bonne occasion de boire un coup (par exemple,aux 1 000 milles ou à l'arrivée d'une traversée ou encore après un bon coup de vent qui a éprouvé l'équipage...).
Un bon vent au Grand Largue pour passer Greenwich
De notre côté, nos offrandes à Neptune et Éole étaient surement suffisantes car ils nous ont envoyé plusieurs fois des bancs de dauphins (qui ont tendance à nous ramener en enfance comme en atteste cette petite vidéo !) mais aussi des conditions qui se sont musclées progressivement au cours du voyage.
Nous sommes partis de Palma avec un bon vent soutenu mais un peu irrégulier de 30 Nœuds au Grand Largue avec une mer agitée.
De quoi filer à vive allure (6/7 Nœuds) et nous roder sur les prises et lâcher de ris (prendre un ris c'est réduire la surface de voile).
C'est dans ces conditions que nous avons franchi le méridien de Greenwich pour passer dans les longitudes Ouest, longitudes que nous quitterons au niveau de la Nouvelle-Zélande.
Gibraltar au moteur suivi d'une belle heure d'agitation !
Mais en Méditerranée, il est rare que les conditions se maintiennent longtemps et en approche de Gibraltar, le vent est totalement tombé, la mer était d'huile, le ciel laiteux... et les voiles en berne ! Pour passer Gibraltar au bon moment de la marée, nous avons ralenti volontairement la dernière nuit et fait des ronds dans l'eau devant le célèbre rocher... et finalement passé le détroit de Gibraltar au moteur... Mais Éole et Neptune avaient sans-doute discuté avec Monsieur Venturi (celui de l'effet qui provoque les vents de couloir) car en sortie du détroit de Gibraltar le vent a forci très rapidement, la mer est devenue un chaudron et les marins ont fissa réduit la voilure pour affronter des vents à plus de 35 nœuds avec des rafales à près de 45 ! Mais Shazzan en bon pépère a traversé cette petite heure d'agitation tout tranquillement à une bonne vitesse autour de 8 Nœuds, ce qui n'a fait que confirmer que notre Ovni 435 est le bon bateau pour notre programme !
Cadix, es-tu toujours aussi belle ?
Nous avons passé quelques jours au mouillage à Cadix, avec deux ancres pour tenir bon dans la vase ! Nous devons vous l'avouer, nous avons été déçu par Cadix, car même s'il s'agit d'une des plus vieille ville d'Europe, le centre historique nous a semblé minuscule et très "attrape-touriste"... Peut-être n'avions-nous pas assez préparé notre escale et sommes nous passés à côté !
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