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Colombie #1 : Carthagène des Indes

Dernière mise à jour : 11 juin

Palanqueras à Cartagena devant Tour de l'Horloge - Carnet de Voyage réalisé par Alain Colin® 2023

Nous allons vous proposer une série d’articles pour vous faire découvrir La Colombie, un pays qui nous a vraiment emballé !


Première étape, la région de Carthagène des Indes, la belle Cartagena de los Indios où notre Shazzan est resté de mi-août à début décembre 2023.





La Colombie, un pays bien loin de l’image que nous en avons généralement en France car c’est un pays moderne, accueillant et globalement tranquille, même s’il y a, près du Pacifique, des zones où les enjeux du narcotrafic génèrent de la criminalité et de la violence.



Nous avons mis Shazzan en sécurité à la marina car même si la zone est abritée des cyclones, y sévissent des coups de vents orageux et subits appelés culs de poulet !


Nous en avons profité pour visiter le pays, la Sierra Nevada et l’archipel de Rosario avec nos amis de longue date, Alain et Brigitte, qui nous ont rejoint pour 3 semaines.


Nous sommes ensuite partis tous les deux pour un trip qui nous a conduit en Amazonie, à Bogota, dans la région appelée « axe du café », le désert de Tatacoa et pour finir à Medellin.  




Les archipels San Bernardo et Rosario

Tintipan et Santa Cruz del Islote


En venant de Panama, nous nous sommes arrêtés sur l'archipel de San Bernardo, l'occasion de visiter Santa Cruz del Islote, une des îles les plus densément peuplées du monde,


Cet île qui fait la taille de 2 terrains de football comptait 485 habitants résidents en 2016 (1250 avec les enfants en pension sur le continent) soit une densité de 34826 habitants par km2 ! A titre de comparaison, Paris et Monaco sont dans les 20000 !



Les îles de Rosario

Nous sommes retournés quelques jours avec Alain et Brigitte sur l'archipel de Rosario...


Dauphins accompagnant Shazzan en route pour Rosario - Carnet de Voyage réalisé par Alain Colin® 2023


L'occasion de leur faire découvrir la navigation, le bonheur du vent dans les voiles...









Promenade avec l'annexe sur l'île de Rosario - Carnet de Voyage réalisé par Alain Colin® 2023


L'occasion de faire des mouillages dans les eaux cristallines et de partir à terre siroter un cocktail en fin d'après-midi....








L'occasion aussi de faire une randonnée palmée avec Alain avec qui nous avons autrefois beaucoup plongé, en lac, en mer en rivière, en Méditerranée, aux Antilles, en Bretagne... Vous dire, c'est lui qui m'a fait découvrir la plongée lors d'un baptême... en piscine !




La ville de Carthagène des Indes

Une cité empreinte de son histoire de plateforme du commerce triangulaire

Cartagena : une ville entre histoire et modernité

Rien que le nom fait rêver, n’est-ce-pas ? On imagine une ville exotique en pleine nature… Que nenni, car même si le centre historique est magnifique avec ses jolies demeures anciennes à l'abri de ses fortifications, c’est bien une skyline qui borde sa baie quasi fermée où se côtoient voiliers, bateaux de touristes et cargos du monde entier.



Déjà, à l’époque de la colonisation espagnole, sa rade, du fait de sa situation stratégique (très abritée, spacieuse et ouvrant la porte de l’Amérique du Sud) recevait de nombreux galions qui déchargeaient leur cargaison d’esclaves et repartaient avec l’or et les richesses volées aux peuples aztèques, incas…  Le centre historique garde les traces de cette époque où notables et commerçants, s’enrichissant sur ce sombre trafic, habitaient de belles demeures bien à l’abri sous la double protection des remparts et des nombreux clochers d’église.


Le couvent de la Popa

Même si le jésuite Pierre Claver s’est attaché à améliorer le sort des esclaves, on ne peut vraiment pas dire que le clergé de l’époque a œuvré pour la sauvegarde et le respect des peuples autochtones et de ceux réduits en esclavage. Comme souvent à l'époque de la colonisation, les ecclésiastiques ont détruit des  lieux de cultes originels pour se les approprier, comme ce fut le cas pour le Couvent de la Popa juché sur la colline qui domine la cité.





Un centre historique très (trop ?) touristique

Se balader en ville est vraiment très agréable, un labyrinthe de rues pavées, des petites places ombragées, des balcons de bois enlacés de bougainvilliers, des représentations de danses locales (cumbia, champeta…), des promenades en calèche, des marchands ambulants proposant des petits sachets de fruits frais ou la fameuse Limonada con agua…



Tout un programme qui vous évoquera immanquablement l’architecture espagnole même si le nombre de touristes gâche un peu le plaisir ! La journée peut se terminer par la dégustation d’une piña colada en admirant le coucher de soleil au Cafe del mar et se prolonger par une session salsa au bar Donde Fidel !


Deuxième option, une promenade au parc du Centenario pour flâner en cherchant les paresseux qui s'y cachent et une déambulation dans le quartier de Getsemani avec ses fresques murales et ses galeries de peinture.


Les peintres de Getsemani - Carnet de Voyage réalisé par Alain Colin® 2023



Une immersion sensorielle et avant-gardiste au marché de Bazurto

Le marché de Bazurto est comme un immense souk populaire et de fait, une véritable Samaritaine (pour les plus jeunes, cela signifie qu’on y trouve de tout) !


Ici, peu de touristes, et les rares que l’on y croise, trottinent collés à leur guide, les mains crispés protégeant leur sac à dos bien serré contre leur ventre, l’œil suspicieux scrutant les gens pour y repérer la présence d’un potentiel voleur, la moue sceptique voir dégoutée devant les cuisines en plein-air et les étals non réfrigérés !  Quel dommage, car déambuler dans le marché, c’est s’immerger dans la vie locale, rencontrer de « vrais » gens, échanger avec eux pour peu que vous parliez espagnol. 




C’est une sollicitation de tous les sens, avec les couleurs des étals de fruits, de légumes, d’étoffes, les effluves puissantes des marchés aux poissons et de la viande, les parfums alléchants des oignons grésillant dans la poêle avant de finir dans un tamales ou un arepa… Vous pourrez vous poser et profiter de la fraîcheur d’une limonada (celles à la mûre sont incomparables), les oreilles saturées des marchandages à voix forte ! Vous y trouvez de tout, de l’alimentation, des chaussures, les fameux sacs en tissus spécialités du pays, de la quincaillerie, de l’électroménager, des vêtements, de la mercerie, des cosmétiques, des peintres en lettres et même des coiffeurs pour dames ! Si vous avez besoin d’une pièce détachée pour votre frigo, votre mobylette ou votre n’importe-quoi, Bazurto est « the place to go» :  vous y trouverez rapidement la pièce rare car le marché est organisé en zones dédiées à un type de produit et chaque commerçant vous orientera vers le confrère le plus susceptible de répondre à votre demande !

Pour en revenir aux coiffeurs de ces dames, en regardant les photos, vous comprendrez que je vais être moins positive sur ce sujet ! J’aurais dû me douter que ce n’était pas la meilleure idée de l’année de me faire couper les cheveux à Bazurto quand la première coiffeuse sollicitée a refusé de me prendre car mes cheveux étaient courts ! De plus, toutes les Colombiennes ayant les cheveux longs, j’aurai bien dû en déduire que les as de la brosse et du peigne avaient probablement focalisé leurs compétences sur les chignons, les queues de cheval et non sur les coupes à la garçonne !  Mais non, j’ai persisté, souri quand une téméraire coiffeuse a fait crisser sa paire de ciseaux sur ma nuque, mais carrément blanchi au fur et à mesure que j’assistais à la création d’une œuvre capillaire absolument avant-gardiste avec échelles en tout genre, frange de moins de 2 centimètres et compromis aléatoire entre oreilles dégagées ou non !



Mais bon, cela nous a valu une franche partie de rigolade et puis, les cheveux, ça repousse (même si j’ai pu constater que la croissance capillaire n’est pas aussi rapide que ce que je pensais !)

 

Une marina dans une ville les pieds dans l’eau

Nous sommes donc restés à Carthagène plusieurs mois, un peu au mouillage puis quelques semaines au Club de Pesca et la majorité du séjour au Club Nautico, cette marina étant moins classe donc moins onéreuse. Les deux marinas étaient bien situées avec un personnel compétent et agréable… Comme toujours en Colombie, on ressent la joie de vivre de la population, les marineros passent sur le ponton en chantonnant ou en sifflant, tout le monde vous salue avec un sourire…


Mais nous sommes en Colombie, dans une zone où les touristes ont envie de prendre du bon temps ! Alors, tous les soirs et pendant une bonne partie de la nuit, de nombreuses embarcations sur-motorisés sillonnent la rade avec leur cargaison de fêtards survoltés par la musique latino et les mojitos. Comme ils passent absolument tous devant la marina à fond de vitesse et de décibels, Shazzan danse lui-aussi la salsa et autre bachata... et nous on ne dort pas !


Mais, ici comme ailleurs, on commence à ressentir le changement climatique !


La rue jouxtant la marina est inondée à chaque marée car le niveau des eaux monte inexorablement et tous les locaux s'accordent à dire que le phénomène s'amplifie au fil du temps.



 

La péninsule de Barù et tous ses « oiseaux »

Tout en couleurs à l’Aviario Nacional

La Colombie possède plus d’espèces de plantes et d’animaux que tout autre pays au monde. Les oiseaux ne dérogent pas à la règle avec 2000 espèces recensées à ce jour parmi lesquels pas moins de 160 espèces de colibris, 24 de toucans et 57 d’aras et perroquets !



Pour cette première observation d’oiseaux, nous nous sommes rendus avec Alain et Brigitte, à la volière nationale qui permet de se faire une bonne idée de cette richesse ornithologique.

 

Tout collés-serrés à Playa-Blanca

Pour la suite de cette journée à Barù, nous avons décidé de suivre l’exemple des Colombiens en vacances dans le coin : se prélasser à Playa Blanca… enfin se prélasser, c’est vite dit !


Avant même d’y arriver, vous êtes sollicités par des motocyclistes qui vous proposent de vous guider, ce qui ne vous sert absolument à rien mais leur permet de gagner quelques pesos ! Après une route chaotique, vous voilà pris en mains par des gardiens de parking qui gèrent le mikado de voitures en optimisant le puzzle afin d’en stocker un maximum !

Nous avions imaginé une longue plage de sable blanc caressée par des eaux turquoise... mais, difficile d’apprécier les couleurs de la plage et de la mer compte tenu du nombre de parasols, tables, chaises, têtes, jambes, ventres, bateaux à moteur, barques encombrant l’espace !




Pour le côté détente, ce n'est pas gagné entre les harangues des vendeurs ambulants, les moteurs de bateaux et comme toujours les décibels crachés par des mégaphones ou autres haut-parleurs chantant l’amour !  




Malgré cette ambiance de « fête foraine », nous avons vécu un super moment grâce au petit David, un petit garçon qui est venu nous aborder pendant notre baignade pour savoir de quel pays on venait…

Son papa s’est approché et nous avons commencé à échanger, tant et si bien, que la petite famille, Edward le papa et Deyanira la maman nous ont invité à venir les voir à Bogota, ce que, vous vous en doutez, nous avons accepté avec plaisir (affaire à suivre !)


Tout énervés à plumes ou à poils

Nous avons fini la journée à Barù où une envie de bière fraiche nous a conduit dans un bar organisant des combats de coqs ! Franchement, nous avons tenu moins de 10 minutes car l’excitation des gens vociférant autour de l’arène, le sang giclant du cou de ces pauvres volatiles armés de lames sur leurs ergots m’ont heurtée !


Le combat de coq à Barù - Carnet de Voyage réalisé par Alain Colin® 2023

J’entends les arguments qui expliquent que ces combats étaient à l’origine utilisés pour régler les conflits entre les hommes, qu’ils sont un "sport" appartenant à la culture de certains pays mais non, définitivement, non, pour moi c’est insupportable ! 

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